Le Francique est un terme générique qui a été validé par des linguistes français, allemands et luxembourgeois pour désigner une série de dialectes germaniques apparentés dont l’origine est très ancienne.
Du côté français, 3 variantes sont reconnues de l’Ouest vers l’Est : le Luxembourgeois, le Mosellan et le Rhénan : en réalité, il existe de nombreuses variantes identifiées par l’Atlas linguistique et ethnographique de la Lorraine germanophone publié en 1977 par le CNRS.
Les locuteurs parlent de « Déitsch », patois, ou effectivement francique depuis quelques années. Le Luxembourgeois est reconnu langue officielle depuis 1984. En France, la graphie a été codifiée officiellement en 2004, par en groupe de linguistes qui a défini une charte d’écriture. Le Francique contrairement au Français et à l’Allemand Standard (Hochdeutsch) n’a pas été standardisé mais connait de très nombreuses variantes (quasiment chaque village a ses spécificités). Le francique a évolué au fil des siècles au travers des apports des populations qui se sont installées en Alsace, en Lorraine, en Sarre et au Luxembourg. Du point de vue géographique, ces régions ont été désignées successivement de Gaule Belgique, de Royaumes Francs, Lotharingie, Lorraine, Alsace et Luxembourg et n’ont jamais connu d’unité politique ni linguistique. De fait, si l’on retrouve les mêmes racines germaniques dans les écrits mérovingiens, carolingiens, et médiévaux, les conflits et émigrations ont largement modifié les différentes versions de la langue originelle. La guerre des Paysans (1525), la Guerre de Trente Ans, et l’arrivée par exemple de milliers de tyroliens au 18e siècle, ainsi que l’expansion du français et la standardisation de l’allemand « officiel » ont profondément modifié et enrichi le vocabulaire des différents franciques.
Ainsi, les plattophones actuels auraient des difficultés à converser couramment avec les anciens « francs ». Par contre ils peuvent très facilement s’entendre avec leurs cousins ayant émigré au Sud du Brésil, au Banat (actuelle Roumanie), et ceux parlant le Pensylvanisch Déitsch, (la langue des Amish.)
‘’SUR LES PAS DU PLATT’’ premier site au monde regroupant des vidéos en rapport avec le francique.
« L’avenir d’une langue, qu’elle soit minoritaire ou non, est dans la création culturelle, dans la capacité de cette langue à produire des œuvres de l’esprit, des œuvres dans le domaine de la littérature, du théâtre, de la chanson ».
Ce sont des propos tenus par Michel Alessio, du ministère de la culture à Paris. Nous l’avons rencontré alors que nous réalisions le film « Sur les pas du francique ». Ses propos nous ont conforté dans le rôle important que joue notre télévision locale pour promouvoir le platt.
Le platt ce sont nos racines et nos origines. L’abandonner c’est comme faire abstraction de notre histoire, comme ne plus bâtir de musées et de monuments…
Ce site offre un accès gratuit à une vidéothèque constituée de centaines de captations : théâtres, concerts, émissions de télévision.
Bon visionnage !
Voici quelques réponses à vos questions les plus fréquentes. Pour en savoir davantage sur le francique et
pour vous divertir, n’hésitez pas à regarder nos émissions en platt, qui mélange humour, société et
découverte. Vous aurez l’occasion de voir des théâtres comiques en Platt, écouter de la musique et vous
téléporter vers d’anciens souvenir de la région.
Le francique était la langue germanique des anciens Francs et donc qui se rapproche très fortement de la langue allemande. Désormais, c’est une langue régionale de France. Le dialecte n’est pas le même dans les différentes régions de France, il n’est pas le même en Moselle qu’en Alsace.
Le mot « francique » peut désigner soit la langue des Francs, soit la région peuplée par les Francs.
Au Moyen-Âge dans la ville de Metz était déjà utilisé un parler local surnommé le Metzer platt, étant un mélange de francique luxembourgeois, mosellan et rhénan. Il avait pour origine sociolinguistique l’immigration des Lorrains germanophones à Metz.
Le francique se parle en Moselle, de Thionville à Strasbourg. Il existe différents franciques, tel que : le francique luxembourgeois, rhéan, ripuaire et le Lorrain. Le francique germanique se parle de Thionville jusqu’en alsace, un peu plus bas que Strasbourg.
Il est même dit que le platt se parle au Brésil et serait leur deuxième langue officielle. Plus de 3 millions de Brésiliens l’utilise quotidiennement et plus de 10 millions la comprennent.
Le platt doit son introduction au Brésil au XIXe siècle, lorsque Marie-Léopoldine de Habsbourg-Lorraine est devenue impératrice du Brésil.
En 1630, le francique existait déjà. Il existe deux théories sur l’origine de cette frontière, la première la fait remonter au Vème siècle, où des tribus germaniques de Francs se seraient installées en Moselle en y apportant leur langue d’où l’appellation « francique ».
Le platt ou le francique est de moins en moins utilisé mais n’est tout de même pas encore une langue morte. La langue n’est plus forcément utilisée comme une langue courante mais elle est toujours utilisée. Le nombre de locuteurs en Lorraine est estimé entre 150 000 et 200 000 personnes.